20. Sauts quantiques de l'esprit I

 

 

 

 

Nous avons précédemment vu que la Croix pouvait se tenir, soit dans le carré, soit dans le cercle.

 

La Croix inscrite dans le carré est la Vérité pure, inaltérée, qui se trouve en premier lieu en dehors de la Création, dans le Divin.

 

La Croix inscrite dans le cercle est la Vérité qui se manifeste ensuite dans la Création, où tout se meut alors suivant des cycles.

 

Lorsque nous avons abordé la Croix dans le carré, dans le chapitre 2 « Amour et Justice sont un », avec la relation 1 x 1 = 1 qui en découle, cette Croix, non cerclée, est en premier lieu la Croix de la Vérité dans le Divin.

 

Elle présente en effet la Vérité, à l’état pur, immobile, éternelle, intangible.

 

Dans la Création, le genre spirituel peut ressentir, et même vivre cet état de la Vérité, notamment lors de grands moments d’intuition inaltérée. Ces moments sont alors entièrement vécus dans l’instant présent, où temps et espace n’existent plus. Dans cet instant, l’être humain se retrouve bien souvent immobile et silencieux, parce qu’il est directement connecté à la Vérité, qui provient du Divin.

 

La Croix dans le carré peut également être représentée avec les pointes de la Croix formant les angles du carré.

 

Ce schéma symbolise alors les quatre marches du trône de Dieu avec, à la pointe de ces marches, la présence des quatre Animaux ailés qui gardent le trône : un Aigle, un Lion, un Taureau et un Bélier.

 

Les quatre Animaux divins sont en lien direct avec les quatre Créés de la Création primordiale, qui constituent aussi un carré dans la Création.

 

Par ailleurs, dans la Création, la Croix se trouve également dans un cercle, du fait du mouvement circulaire de la Création, qui tourne autour de son axe central.

 

Il est ici important de s’arrêter sur une notion fondamentale de la Vérité :

 

S’il est possible de se mouvoir des deux côtés suivant la dimension de l’Amour (ou de l’espace), il est par contre impossible de se mouvoir des deux côtés suivant la dimension de la Justice (ou du temps).

 

Afin d’approfondir la notion, revenons tout d’abord sur ce qui a été précisé dans le chapitre « L’espace-temps I » :

 

La dimension d’espace, liée à l’Amour, est donnée par la succession des anneaux de la Création, du centre vers l’extérieur.

 

Il est par exemple possible, pour un être humain, de se mouvoir entre les différents anneaux, notamment entre le 18ème anneau (son origine spirituel, le Paradis) et le 36ème anneau (la matière), dans un sens ou dans le sens opposé, et cela suivant son libre-arbitre.

 

Par contre, l’être humain ne peut pas aller à contresens du temps (et de la Justice) !

 

La roue d’évolution ne va que dans un sens. Il est impossible de revenir en arrière. Le sens d’évolution lié au temps ne peut aller que dans une seule direction, du passé vers le futur, rendant en cela impossible tout voyage dans le passé. La Justice divine ne le permettrait pas. Cela est inexorable : tout vouloir émis, tout acte réalisé par l’esprit humain est bien accompli, que l’intellect ensuite le veuille ou non.

 

Si par exemple quelqu’un a un accident, nous ne pouvons malheureusement plus revenir en arrière pour permettre l’évitement de cet accident. Cela briserait l'effet de causalité, lié à la Justice. Chaque seconde qui passe sur cette Terre, un effet est toujours relié à une cause, dans l’indispensable loi de l’effet de réciprocité. L’être humain ne peut pas intervenir sur ce flux, ce mouvement qui l’emporte en avant.

 

Insistons donc de nouveau sur le fait que, dans la Création, nous cheminons dans le temps dans un seul sens, celui de la Justice. Par contre, nous pouvons aller dans les deux sens dans l’espace de l’Amour,  suivant notre libre volonté. Que ce soit ici sur Terre, mais aussi plus largement à travers tous les anneaux de la Création, de la matière jusqu’à notre Paradis.

 

L’être humain peut se mouvoir, dans l’espace de l’Amour, des deux côtés, mais il ne peut se mouvoir dans le temps de la Justice que d’un seul côté. En résumé :

 

La Justice ne s'auto-réalise que dans un sens

L'Amour s’étend dans les deux.

 

C’est pourquoi il est dit que l’Amour « peut pardonner », alors que la Justice ne peut le faire.

 

 Abdruschin le précise dans son Message :

 

« Et le "Saint Esprit"? Le Christ Lui-même disait de Lui que bien des péchés contre Dieu le Père et contre Dieu le Fils pourraient être pardonnés, mais jamais les péchés contre le "Saint Esprit"! » (Exposé n°11 §12 « Dieu » - Message du Graal – Grande Édition - Abdruschin)

 

Par exemple, la prière d’intercession de Jésus sur la Croix  « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’il font » a été la plus grande prière d’Amour, permettant d’amoindrir les effets d’un karma individuel et collectif, mais cela ne veut pas pour autant dire que, vis-à-vis de la Justice, les êtres humains n’ont pas à se racheter.

 

Dans la Création, il y a donc le mouvement, ou courant, qui ne s’écoule que dans un sens : celui qui correspond au temps. Et le karma d’un être humain, lié à la Justice, s’écoule aussi comme pour le temps, dans un cycle totalement fermé sur lui-même. Un karma enclenché doit se clore dans un unique sens, sans possibilité de retour en arrière ou de déviation sur les côtés, même si ce karma est finalement racheté de façon purement symbolique !

 

Il ne peut donc y avoir de déviation avec la Justice dans la Création. Elle ne dévie pas d’un cheveu, comme le temps ne dévie pas d’une seconde.

 

Par contre, la déviation fut possible dans l’Espace, lié à l’Amour.

 

Rappelons maintenant la parole d’Abdruschin : « Terrestrement considéré, donc selon le point de vue de la Terre dans l’Univers, le centre de gravité des ténèbres se trouve à l’Ouest. »

 

Cela signifie essentiellement une déviance selon l’espace, et non selon le temps ; selon l’axe de l’Amour et non celui de la Justice !

 

Telle une excroissance, les ténèbres sont désormais présentes à l’ouest de la Terre et de la Création, dans l’axe de l’Amour.

 

Une telle excroissance ou tumeur ne pourrait jamais exister suivant l’axe vertical de la Croix, lié à la Justice.

 

Le centre de gravité des ténèbres se trouve à l’ouest, et au fur et à mesure qu’elles grossissent, il pourrait encore s’éloigner de plus en plus vers l’ouest. Fort heureusement, la venue de l’Amour divin, Jésus, a permis, il y a 2000 ans, d’arrêter ce processus.

 

Par ailleurs, nous pouvons remarquer que, par leur situation à l’ouest de l’anneau de la matière, les ténèbres ne peuvent pas recevoir la force divine, donnée chaque année, car elles ne sont pas situées au-dessous de la coupe du Saint Graal, condition strictement nécessaire pour recevoir la Force.

 

Si les ténèbres peuvent encore se maintenir, ce ne serait que grâce au lien étroit qu’elles entretiennent encore avec l’anneau le plus extérieur de la Création, où se trouve la Terre.

 

La Terre elle-même est à la limite extérieure de la Création et est de ce fait encore capable de recevoir, fort heureusement, les rayons divins lors de la pulsation divine annuelle.

 

« La terre fut le tournant de ce chemin, en tant que limite la plus extrême dans la matière dense, puisqu’elle offrait encore un terrain d’ancrage pour cela grâce à l’état spirituel d’un petit nombre d’êtres humains, et elle est la dernière planète à pouvoir être sauvée, bien que faisant déjà partie du royaume des ténèbres. Ce qui se trouve encore plus bas que la Terre, ce qui est donc davantage enveloppé par les ténèbres, sera abandonné à la décomposition, à laquelle seront inévitablement vouées toutes les ténèbres avec tout ce qu’elles  tiennent dans leurs griffes. » (Exposé n°57 §57 « Que la Lumière soit ! » – Résonances II du Message du Graal – Abdruschin)

 

Par ailleurs, c’est bien l’Amour qui permet le maintien des  ténèbres, sans quoi toute la Création vacillerait et pourrait s’arrêter de tourner, du fait de la brèche ou de la blessure grande ouverte située à l’ouest de la Création.

 

Et encore une fois, la venue de Jésus fut un acte de sauvetage d’extrême urgence. Tout le mouvement de la Création allait vaciller si Jésus n’était pas intervenu pour soigner cette plaie mortifère. Seul l’Amour pouvait faire ce sauvetage car l’Amour, lié à la dimension d’espace, et plus particulièrement à la direction « est-ouest », pouvait agir et pénétrer, de par ses rayonnements, vers l’ouest en direction des ténèbres. La Justice ne pouvait ici rien faire, n’ayant qu’une direction, tangentielle au cercle : celle du Jugement !

 

De plus, l’Amour, grâce à son lien étroit avec l’espace des anneaux « est-ouest », peut encore « pénétrer » dans les ténèbres, par l’intermédiaire d’êtres volontaires, afin de pouvoir récupérer les quelques âmes repentantes et les extirper juste à temps de ces lieux sombres.

 

L’expression « les ténèbres » ne laisse place à aucun doute : elle exprime bien que ces lieux ne reçoivent pas de lumière et qu’ils n’en ont jamais reçu. Seuls des êtres lumineux peuvent y descendre, par amour, pour aider là où cela est encore possible et nécessaire.

 

Par ailleurs, une image est encore donnée dans le Message :

 

«Que l’on réfléchisse au fait que les esprits humains, en tant que grains de semences spirituelles ou d’étincelles inconscientes, s’écoulent ou jaillissent de la partie la plus basse du spirituel-essentiel et pénètrent dans la création matérielle, dans l’attente de s’éveiller et de se développer pour devenir conscient après leur course dans la matière, afin de pouvoir retourner dans le spirituel-essentiel après avoir achevé leur cycle. C’est la même chose que le mouvement circulaire du sang dans le corps de matière dense ! Le principe de Lucifer détourne maintenant une grande partie de ce courant cyclique spirituel hors du mouvement circulaire ; c’est ainsi que se perd une grande partie du spirituel-essentiel. De ce fait, l’indispensable circuit ne peut plus être bouclé, et cela se répercute comme l’écoulement permanent et affaiblissant d’une blessure ouverte. (Exposé n°45 §34 « Le Mystère Lucifer » – Message du Graal – Grande Édition – Abdruschin).

 

Les ténèbres se comportent ainsi comme une poche de sang, un anévrisme, ne permettant plus au sang de revenir au cœur pour se régénérer. Une blessure est présente dans la matière, au niveau du tournant cosmique et crée une poche de courant spirituel qui se perd littéralement. Le courant cyclique spirituel ne peut plus se faire normalement, d’où cette tumeur malsaine présente à l’ouest de la Création.

 

Or, comment devrait être la forme naturelle et normale de ce courant cyclique spirituel, dans la Création ?

 

Deux mouvements fondamentaux de la Création rentrent ici en jeu :

 

Les germes d’esprit partent du Paradis, inconscients, vers la matière. Portés par les courants spirituels, leur déplacement individuel à travers les anneaux de la Création, issu d’un désir ou d’une volonté personnelle, dépend uniquement d’un mouvement rectiligne lié à l’Amour et à l’espace.

 

Or, du fait que la Création tourne également et en même temps sur elle-même, dans un mouvement circulaire lié à la Justice et au temps, la forme générale du déplacement des germes d’esprit dans la Création se transforme alors… en une ellipse.

 

Il est à présent important d’approfondir ce nouveau savoir sur les différents mouvements présents dans la Création :

 

Le premier mouvement lié à l’Amour et à l’espace est un mouvement rectiligne. Il ne se réalise qu’en ligne droite.

 

Suivant sa volonté personnelle, un esprit humain peut « descendre » ou « monter », en « va et vient », de plan en plan, en ligne droite, comme sur une échelle. 

 

Or l’image de l’échelle indique une autre particularité importante qui ressort de ce mouvement :

 

Celui-ci est réalisé exclusivement par sauts, que l’on peut nommer aisément ici « les sauts quantiques de l’esprit », au même titre que les électrons « sautent » entre les différentes couches d’énergie présentes autour du noyau de l’atome !

 

Le second mouvement, lié à la Justice et au temps, est un mouvement circulaire : il se réalise en cercle. Sa forme est un cercle parfait, car il ne peut admettre qu’un centre, qu’un axe central de rotation dans la Création : Parsival ! Et malgré les ténèbres perturbantes à l’ouest, ce centre de gravité de la Création, ne peut donc vaciller et bouger.

 

Ce second mouvement apporte alors la notion de cycle, qui n’apparaît pas distinctement dans le premier mouvement lié à l’Amour, plus imprévisible…

 

De plus, contrairement au premier mouvement qui se matérialise par sauts, ce mouvement cyclique est linéaire et constant. Le temps « passe » continuellement. Il ne saute pas par bonds. Par exemple, nous ne pouvons pas sauter d’un jour et nous retrouver instantanément… demain. Le temps doit « passer » entre-temps, ou plus exactement dit, nous devons « passer » dans le temps ou parcourir le temps d’une manière continue. 

 

A l’instar du sang qui coule et revient au cœur en permanence, ce mouvement est invariablement stable. Seuls les battements périodiques du Cœur divin, chaque année, apportent un rythme à ce mouvement, comme notre cœur humain apporte l’impulsion périodique nécessaire pour entretenir la circulation sanguine.

 

Et c’est ainsi que le processus de descente du germe d’esprit se produit aussi sans interruption  pour la Création. (Exposé n°29 §14 « Germes essentiels» - Résonances II du message du Graal - Abdruschin).

 

Il est ici signifié que ce processus de descente du germe d’esprit se produit sans interruption dans le cycle du temps !

 

Lorsqu’une Partie cosmique ne peut plus recevoir de germes d’esprit, du fait de son hypermaturité, c’est immédiatement la Partie cosmique suivante qui prend sa place pour recevoir les germes. Il n’y a pas de saut ou de coupure dans le cycle du temps, comme on peut l’avoir dans l’espace de l’Amour.


 

 

 

 

Pour résumer, deux mouvements s’agencent dans la Création, dans une complémentarité parfaite :

 

le premier mouvement lié à l’Amour, qui se réalise :

 

-          en ligne droite ;

 

-          par sauts quantiques, instantanés ;

 

-          avec une possibilité de « va et vient », dans les deux sens de l’espace.

 

Le second mouvement lié à la Justice, qui se réalise :

 

-          en cercle ;

 

-          dans une constante continuité ;

 

-          dans un seul sens de l’espace, nommé « temps ».

 

Le premier mouvement, lié à l’Amour, correspond à l’échelle de l’évolution spirituelle, « l’échelle du Ciel » connue aussi sous l’appellation biblique de « l’échelle de Jacob ».

 

Abdruschin précise que : « Les mailles du réseau des irradiations dans la Création sont les échelons de cette échelle. Tout y repose, le Savoir intégral et l’ultime Secret dans la Création. » (Exposé n°66 §13 « Matière dense, matière fine, radiations, espace et temps » - Message du Graal – Grande Édition - Abdruschin)

 

Un esprit humain peut parcourir cette échelle de haut en bas ou de bas en haut. Suivant l’image d’une échelle que nous pouvons grimper ou descendre, à notre gré, barreau après barreau, marche après marche, l’esprit parcourt l’échelle de la Création, par sauts quantiques.

 

Les différents plans ou anneaux de la Création sont les barreaux de cette échelle.

 

Et chacun des sauts de l’esprit humain correspond au fait qu’une enveloppe entourant l’esprit soit posée ou ôtée, au passage de chaque anneau !

 

En effet, nous savons que le germe d’esprit, pour descendre depuis le Paradis jusque dans la matière, doit revêtir plusieurs enveloppes (ou manteaux), pour chacun des plans qu’il pénètre, de par la loi de la pesanteur.

 

Arrêtons-nous ici sur le fait que ces manteaux n’existent ou ne sont « matérialisés » que sur les anneaux masculins. Le germe d’esprit ne revêt pas de manteau sur les anneaux féminins, car ces anneaux sont d’un genre passif.

 

Par contre, au passage des anneaux féminins, ce sont bien des entités féminines qui, avec amour, tissent et donnent ensuite les enveloppes protectrices au germe d’esprit afin que celui-ci puisse descendre encore plus bas, dans le degré inférieur masculin qui suit (voir chapitre 3 du livre « Le libre-arbitre de l’être humain »).

 

Pour mieux comprendre cette notion, nous pouvons faire un parallèle terrestre avec les habits d’un homme. Le matin, celui-ci se vêt par exemple d’un sous-vêtement, puis d’une chemise, encore d’un gilet et pour finir d’un manteau. Ces quatre vêtements sont de genre masculin (comme les manteaux du germe d’esprit endossés sur les anneaux masculins de la Création). Et l’espace qui se situe entre ces vêtements, c’est-à-dire « le vide », « l’air », « le rien », appartient au genre féminin.

 

Pour expliquer ce phénomène, nous avons déjà précisé dans le chapitre 15 « 144 et des milliers » que les doigts n’existeraient pas si l’espace interdigital n’existait pas… que les coups de cloche n’existeraient pas si le silence qui les sépare n’existait pas… que les montagnes n’existeraient pas sans les vallées… que le jour n’existerait pas sans la nuit ou que les anneaux masculins de la Création n’existeraient sans les anneaux féminins !

 

De la même manière, les différentes enveloppes, les différents manteaux (de genre masculin), qui permettent au germe d’esprit de descendre de plus en plus bas dans la matière, n’existeraient pas si un espace, un vide (de genre féminin) n’existait pas entre ces manteaux.

 

Reprenons l’analogie de l’homme avec ses habits. Lorsque le soir arrive, cet homme se déshabille, il commence à enlever son manteau : Il fait ici un premier « saut quantique » ! D’un état « avec manteau », il passe à un état « sans manteau ». Par analogie, dans la Création, cet esprit, libéré de son enveloppe la plus extérieure, aura sauté d’un anneau masculin inférieur à un autre anneau masculin supérieur (quasi) instantanément !

 

Un germe d’esprit qui parcourt les anneaux de la Création, doit endosser ou ôter des enveloppes, sur chacun des anneaux masculins, séparés par des anneaux féminins où, dans l’amour, des entités féminines tissent et s’occupent de ses enveloppes. Et le déplacement du germe d’esprit se fait donc par « sauts », sauts exécutés de manière quasi-instantanée.

 

 

 

Ce nouvel enseignement relatif aux « sauts quantiques » du mouvement rectiligne de l’Amour permet de porter une nouvelle lumière sur l’histoire du bon larron sur la Croix.

 

Rappelons la réponse donnée par Abdruschin à ce sujet (Réponse aux questions n°47) :

 

QUESTION: N'est-ce pas un acte arbitraire, lorsque le Christ, sur la croix, a dit à un larron: "Aujourd'hui même, Tu seras avec Moi dans le Paradis!". Le larron était pourtant un criminel et devait d'abord racheter son karma avant de pouvoir entrer dans le Paradis. Comment Abdruschin explique-t-il cette contradiction?                

 

REPONSE: Dans ce Processus ne repose ni un acte arbitraire ni une contradiction. Le larron sur la croix, mentionné par vous, a dit, dans ses paroles, tout à fait distinctement qu'il se sentait coupable et méritait son châtiment, alors que le Christ, Lui, devait souffrir, innocent. En lui s'était donc éveillée la pleine conscience de sa faute, ainsi que celle d'un châtiment mérité. Cette Reconnaissance, jointe à la prière confiante que le Christ veuille bien se souvenir de lui, lorsqu'Il serait dans Son lumineux Royaume, transforma la souffrance simultanée du châtiment terrestre le plus dur, dans la Fonction de Réciprocité, en un rachat immédiat de toute sa faute.

 

L'entier karma, qui le menaçait encore, put ainsi, du même coup, aussitôt se dénouer. Evidemment, celui qui était ainsi libéré de sa faute, et qui, de ce fait, n'était donc plus chargé de rien, devait aussitôt entrer dans le Spirituel, donc pénétrer effectivement dans le Paradis, immédiatement après sa mort terrestre.

 

C'est précisément la Répercussion conforme aux Lois qui devait provoquer son immédiate élévation dans le Spirituel, lors de la retombée de son corps terrestre. La Promesse du Christ se tenait donc parfaitement dans le cadre de l'Accomplissement des Lois Divines, donc, de la Volonté de Dieu. »

 

Par ces paroles, nous comprenons ici que le bon larron fut déchargé instantanément de tout son karma, qui était lié à la Justice et au cycle du temps.

 

A sa mort, lorsque son esprit se détacha donc de son corps terrestre, alors toutes ses enveloppes se détachèrent de lui, les unes après les autres, quasi-simultanément. Il put donc, dans un seul court instant, dans une multitude de sauts si rapprochés qu’ils apparaissent comme un seul grand saut, rejoindre en ligne droite directement le Paradis !

 

Lorsque Jésus lui annonça « Aujourd'hui même, tu seras avec Moi dans le Paradis ! », Il n’a pas dit, demain, ou après-demain, ou dans un mois, mais bien aujourd’hui-même ! Donc immédiatement après la mort terrestre. Car plus aucune répercussion karmique nécessaire dans le cycle du temps ne fut alors présente pour entraver son chemin ascensionnel. Au contraire, dans le courant de l’Amour, il put gravir les échelons de l’échelle céleste, saut par saut, de plan en plan, d’anneau en anneau, dans l’immédiateté de l’espace de l’amour…

 

Puisse donc chaque être humain de cette Terre, prendre encore l’exemple du bon larron et par un bon vouloir pour le bien, parvenir, ne fusse qu’au dernier moment, à gravir l’échelle de l’ascension spirituelle, grâce aux sauts quantiques de l’esprit, jusqu’au Paradis…