Dans le chapitre précédent, nous avons découvert qu’Irmingard, le Lys pur, se trouve au centre de la Création, ainsi que Parsival/Abdruschin, à la seule différence près que Parsival est situé au-dessus d’Irmingard, vers le Divin.
Abdruschin précise qu’Irmingard, dans le Trigone Parsival-Maria-Irmingard, forme la pointe vers le bas, en direction de la Création, pareil à un pont, en qualité de Chemin de liaison.
Or une question s’impose : où se trouve Maria sur cette représentation de la Création ?
En effet, le positionnement vertical entre Parsival et Irmingard peut interpeller car il ne correspond pas au Trigone, tel que nous pouvons nous le représenter basiquement en forme de triangle.
Or cette dernière représentation du Trigone est partielle.
En effet, elle le décrit en deux dimensions seulement, alors qu’en réalité le Trigone est tridimensionnel !
Il faut le considérer, non pas comme un triangle, mais comme une pyramide inversée, dont la base de la Pyramide est la Croix de la Vérité avec une branche correspondant à la Justice Abdruschin et l’autre branche à l’Amour Maria !
Vue en coupe, la troisième dimension, c’est-à-dire la hauteur de la Pyramide, est constituée par la Pureté Irmingard, pointe vers le bas.
L’énigme des « fleurs célestes » est ici élucidée :
Car c’est cette disposition qui permet alors la formation d’un Lys pur, ouvert au centre de la Création !
En effet, nous savons que l’étoile à six branches se trouve dans la Croix (voir le chapitre « Construction de la Croix »).
Or le Lys est en forme étoilée, avec ses six pétales ! (Remarque ; exactement six tépales : trois pétales et trois sépales identiques, laissant apparaître l’étoile à six branches constitués de deux triangles inversés).
La Rose, symbole de l’Amour, est, quant à elle, formée par les multiples cercles entourant et englobant la Croix, et par extension la Création entière. C’est la fleur de Vie que nous avons précédemment découverte, la Rose de Vie.
La rose se caractérise par la multiplication de ses pétales imbriqués qui lui donne sa forme caractéristique. Dans notre schéma de la Création, nous avons dénombré 24 pétales, mais il en existe beaucoup d’autres encore, non représentés, qui s’imbriquent les uns dans les autres.
Pourrons-nous un jour ressentir la magnificence de ces grandioses fleurs célestes ?...
Revenons maintenant à la notion des demi-degrés.
La Création est déployée, tel un rideau ondulé, suivant un signal composé de 18 périodes. Une période est composée de deux demi-degrés : un anneau féminin suivi par un anneau masculin.
Or il est important de souligner ici que ces anneaux de genre différent se suivent car la féminité doit d’abord recevoir les rayons divins pour les retransmettre ensuite à la masculinité qui suit en vue de leur élaboration.
Cependant, féminité et masculinité sont strictement séparées dans la Création. Il n’y a pas de mélange des genres, contrairement aux apparences. Un lien étroit entre féminité et masculinité n’existe pas vraiment dans la Création, même s’il est vrai qu’il y a un désir de jonction sur Terre et dans la matière.
Dans la Création, la féminité est essentiellement reliée à la féminité, et la masculinité à la masculinité !
Irmingard par exemple, bien que située un demi-degré plus haut que les Créés primordiaux dans la vibration de la Création, n’est cependant pas reliée à eux.
Par son statut unique, au centre de la Création, Irmingard irradie essentiellement sur la féminité ! Sur toute la féminité de la Création !
« Par Irmingard, le Lys pur, toute la Force d’ascension peut maintenant s’écouler pour toute la féminité ! Pour l’aide à la détresse spirituelle, pour le renforcement de chaque bon vouloir dans toutes les jeunes filles, dans toutes les femmes, afin qu’elles accomplissent enfin leur tâche, selon la haute Volonté de Dieu ! Ainsi, pour l’ascension, la Main leur est tendue, en provenance de la plus haute Lumière. » (« Ceci est secret de Dieu – Irmingard » – allocution lors de la Fête du Lys Pur du 07/09/1930 par Abdruschin)
La Pureté d’Irmingard irradie sur tous les anneaux féminins de la Création alors que la Force irradiante de Parsival se déverse sur tous les anneaux masculins, à commencer par les anneaux des Créés primordiaux.
Bien qu’il existe une alternance dans la Création entre féminin et masculin, ceux-ci sont donc bel et bien séparés. C’est leur genre différent qui le détermine tout simplement.
Nous avons un exemple terrestre de cette séparation, nécessairement imposée dans les temples :
Lors des Fêtes du Graal ou des recueillements, les rangs des hommes et des femmes y sont strictement séparés, et ce par l’allée centrale. Il n’y a aucun mélange des genres. C’est une règle indispensable, comparable à la structure de la Création.
Représentons donc schématiquement le plan du temple en vue de dessus et insérons-y symboliquement la vibration de la Création !
Plusieurs enseignements sont à retenir :
Le signal périodique de la Création vibre entre les rangs d’hommes et de femmes, d’est en ouest.
C’est exact. Le chœur des temples et des églises sont généralement tournés vers l’Est ! Cela renvoie au chapitre « La Lumière se trouve à l’Est ». Le chœur du temple, avec Parsival, Maria et Irmingard au niveau de l’autel, est le symbole du centre de la Création. Dans la nef du temple, symbole de la Création jusqu’à notre Partie cosmique Ephèse, les hommes et les femmes regardent vers l’Est, comme s’ils regardaient vers le centre de la Création !
Dans un temple, les hommes et les femmes sont séparés par une allée centrale. En regardant l’autel, les rangs des hommes sont à gauche de l’allée, les rangs des femmes sont à droite. C’est exactement cette disposition que nous observons dans la Création. Malgré l’alternance, il y a bien une stricte séparation !
Irmingard, lors des Fêtes du Graal dans le temple, se trouve à gauche d’Abdruschin/Parsival. Elle est donc positionnée du côté des femmes, ce qui est également le cas dans la Création, étant en lien étroit avec toute la féminité.
Les appelés prennent part à la cérémonie en se plaçant de l’autel vers les rangs du fond, en fonction de leur appel : viennent les chevaliers, les apôtres, les disciples, les porteurs de croix d’or, les porteurs de croix d’argent… Tout comme dans la Création, du centre vers l’extérieur, viennent les Créés primordiaux, les Créés, les évolués, etc.
La différence entre hommes et femmes est bien nette et marquée. Cela va jusqu’au contraste de leur tenue vestimentaire : les hommes sont en costume noir alors que les femmes sont en robe blanche.
Il est ici utile de faire une petite digression :
Nous savons que les anneaux masculins sont blancs et les anneaux féminins noirs. Pourquoi observons-nous donc une inversion des couleurs, dans les tenues vestimentaires ?
En réalité, tout dépend d’où et vers où nous regardons : soit à partir de la Sphère divine vers la Création, soit à partir de la Création vers la Sphère divine !
En effet, observons tout d’abord la Création comme si nous étions à la limite de la Sphère divine, au niveau de la Coupe du Saint Graal.
L’anneau central de la Création est noir. Cela signifie que la lumière n’est pas réfléchie et renvoyée vers la Sphère Divine. Dans sa Pureté, Irmingard accueille en effet intégralement la Lumière Divine : elle est un pur réceptacle pour la Lumière, comme toute la féminité devrait normalement l’être dans la Création entière.
« La femme est née pour accueillir, sans y mettre d’obstacle, les rayonnements de la Lumière et pour les retransmettre de la manière la plus pure à l’homme, de même qu’à son entourage respectif » (Exposés n°19 §38 « La gardienne de la flamme » - Résonances II au Message du Graal - Abdruschin)
A contrario, les anneaux masculins sont blancs. Cela signifie que les rayons lumineux sont ici renvoyés vers la Sphère Divine. La masculinité renvoie la Lumière, recueillie initialement par la féminité, vers le Divin.
Observons maintenant dans l’autre sens, c’est-à-dire de la Création vers la Sphère divine :
Dans ce cas, l’anneau central n’est plus noir, mais blanc, et ce pour les mêmes raisons que précédemment : La couleur blanche indique que la Lumière est entièrement reçue. Irmingard reçoit intégralement la Lumière Divine, comme toute la féminité.
Les anneaux masculins sont, quant à eux, noirs : la masculinité doit intégralement retransmettre la Lumière vers le Divin.
C’est pour cette raison que dans la Création et plus précisément à partir de la Terre, si nous regardons vers le Divin, les hommes sont symboliquement habillés en noir et les femmes en blanc, dans le temple !
Dans notre étude, nous assistons à un phénomène paradoxal, qui peut se résumer en un double mouvement :
Plus nous avançons dans l’accroissement des connaissances et plus nous constatons l’émergence de grandes simplifications dans nos connaissances.
Plus nous explorons la Création et plus nous ressentons qu’elle repose sur des Lois simples, beaucoup plus simples qu’on ne se l’imagine.
Lorsque nous exprimons par exemple la relation :
Amour x Justice = 1
Il n’y a pas plus simple relation (mathématique) et pourtant celle-ci est à la base de la Création (Voir le chapitre « Amour et Justice sont Un »).
Cette expression est à la fois capitale et grandiose. Elle est une véritable révélation. Une des plus grandes révélations de la Vérité. Elle est pourtant si simple et élémentaire, désormais définitivement couchée sur le papier, pour l’éternité…
Avançons donc encore d’un pas dans la connaissance et émettons l’hypothèse suivante :
« Nous évoluons dans un monde qui n’est constitué que de deux dimensions principales. »
Ce postulat, encore très simple, peut surprendre. Car nous constatons dans notre entourage que tout semble être en trois dimensions. Une maison n’est-elle pas en trois dimensions : sa longueur, sa largeur et sa hauteur ? Notre Terre, sphérique, n’est-elle pas en trois dimensions ? Notre propre corps physique, de la tête aux pieds, n’est-il pas en « 3D » ?
Vu à partir de la matière, on peut, oui, affirmer cela, mais si nous embrassons du regard la Création, une simplification s’impose :
Tout semble converger vers ce seul constat : notre réalité ne possède que deux dimensions principales.
La Croix de la Vérité semble le prouver elle-même car c’est elle qui, en premier lieu, ne possède réellement que deux dimensions importantes, dépendant de ses deux branches.
Une Croix de Vérité tridimensionnelle n’a pas été donnée par Abdruschin dans son Message ! Elle n’existe tout simplement pas ! Vouloir construire une croix à trois branches dans un espace tridimensionnel serait absurde. Nous avons toutefois pris le temps d’en construite une, à partir de la Croix de la Vérité, en remplaçant tous les cercles constructeurs par des sphères et voici le résultat :
Nous devons bien avouer que cette croix n’apporte pas vraiment un sentiment de beauté, d’équilibre et d’harmonie.
Cette Croix tridimensionnelle est fausse !
Or, rappelons-le, la Croix de la Vérité peut être construite simplement sur une feuille de papier, même par un enfant. Regardons de nouveau la page de couverture du livre : c’est le Règne bidimensionnel de la Croix !
Notre réalité ne se déploie qu’en deux dimensions principales !
C’est ainsi que la Création qui s’étend autour de la Croix a une apparence plane et plate, tel un océan.
Même si nous pouvons admettre que la Création a une certaine « épaisseur », comme un océan possède une certaine profondeur, cette dimension verticale ne nous appartient pas ! Elle est en effet la dimension correspondant à la seule irradiation de la Force Divine ! En somme, elle correspond à la Pureté.
Seules les deux dimensions horizontales sont notre véritable champ d’action et sont donc, pour nous, les dimensions principales de notre Création, avec tous ses plans ou ses anneaux.
A l’échelle de notre planète par exemple, nous convenons que notre globe terrestre se compose de trois dimensions. Cependant, notre champ d’action individuel ne se situe que dans une réalité à deux dimensions. Nous travaillons, nous nous déplaçons, nous agissons, nous échangeons avec notre prochain, nous construisons nos bâtiments dans un plan à deux dimensions dominantes, tous accrochés au sol, où que nous soyons dans le monde, du fait de la pesanteur terrestre.
Certains diront que nous construisons pourtant des bâtiments avec des étages, en trois dimensions. C’est une illusion apparente, car même si nous pouvons en effet monter au sommet du plus haut gratte-ciel, notre réalité terrestre reste et restera toujours en deux dimensions essentielles, collés que nous sommes sur la plateforme du sommet. Nous ne pourrons qu’évoluer selon les deux dimensions de la toiture-terrasse du gratte-ciel. Rien de plus.
Prenons un autre exemple. Nous sommes dans un appartement au troisième étage d’un bâtiment. Nous nous tenons debout au milieu d’une pièce : nous ne pouvons encore nous déplacer qu’horizontalement, dans un environnement restreint en deux dimensions, que ce soit au troisième étage de l’immeuble ou au rez-de-chaussée, cela revient au même.
L’être humain, avec sa stature verticale, évolue dans un environnement horizontal, une terre localement plate en deux dimensions.
Notre galaxie, la Voie lactée est également un disque plat, rappelant ce grand principe.
Et à l’échelle de notre Partie cosmique et de la Création entière, l’être humain, debout, ne peut évoluer qu’horizontalement dans ses pérégrinations à travers tous les anneaux.
Ainsi, à l’image de Parsival, le piédestal de la Coupe du Saint Graal, à l’image des Créés primordiaux, les premières grandes colonnes verticales de la Création, l’être humain spirituel est également, par sa stature verticale, relié à cette structure particulière de la Création :
La verticalité des colonnes irradiantes de l’Esprit dans l’horizontalité de la Croix et de la Création !
Rappelons pour finir que, parmi les êtres pouvant se mouvoir par eux-mêmes grâce à l’essence intérieure qui les anime, seul l’être humain possède la verticalité sur Terre, du fait que son genre spirituel le maintient debout. Les animaux, avec leur âme de genre essentiel, ne peuvent se positionner avec une stature verticale, même pour le plus évolué d’entre eux.
L’être humain de la Terre, par sa nature spirituelle, peut et doit devenir une colonne solide pour la Création !