17. L'espace-temps II

 

 

 

 

« Le temps est immobile ! Nous nous hâtons à sa rencontre ! Nous nous précipitons, dans le temps qui est éternel, et y recherchons la Vérité. Le temps se tient immobile. Il est le même aujourd’hui, hier et dans mille ans ! Seules les formes se modifient.» (Exposé n°2 §26 « Éveillez-vous » – Message du Graal – Grande Édition - Abdruschin).

 

Cette parole d’Abdruschin, au tout début de son Message, nous apporte des précisions importantes, au sujet du temps.

 

Si le temps est immobile, cela veut dire que l'entonnoir de la décomposition, le tournant cosmique et toutes les heures du temps sont... immobiles.

 

Ce sont en effet toutes les Parties cosmiques qui se meuvent dans le cycle du temps, à partir de l’origine de la Création.

 

Ce sont les germes d’esprit qui voyagent dans le temps, à partir de leur propre origine et qui vont à la rencontre de la douzième heure ; et non pas la douzième heure qui vient vers eux.

 

Abdruschin poursuit :

 

« Nous plongeons dans le temps pour puiser au sein de sa mémoire, pour promouvoir notre Savoir dans les collections du temps ! Car pour lui rien n’a été perdu, il a tout conservé. » (Exposé n°2 §26 « Eveillez-vous » – Message du Graal – Grande Édition – Abdruschin)

 

Le temps a tout conservé ! En effet, la bibliothèque du temps a conservé par exemple les histoires de Jésus, du Prince Abd-ru-shin, de tous leurs précurseurs, etc… puisque ces histoires passées ont pu nous être relatées dans le présent, par l’intermédiaire de médiums (notamment avec tous les récits reçus dans l’entourage d’Abdruschin dans les années 1930 : « Réveils des millénaires enfuis »)

 

Ainsi notre savoir s’enrichit, la Création s’enrichit… au fil du temps.

 

Même si la notion est plus facile à admettre, l’espace est également immobile ! C’est nous en effet qui voyageons à travers l’espace. C’est nous qui parcourons les anneaux de la Création. Car les anneaux sont fixes et immobiles, depuis l’origine de la Création et la Parole : « Que la Lumière soit ! ».

 

Et des deux postulats précédents en découlent logiquement un troisième :

 

Notre espace-temps tout entier se tient immobile !

 

C’est nous qui voyageons dans l’espace-temps !

 

L’espace et le temps délimitent la Création, aussi bien dans le sens horizontal que dans le sens vertical, tout comme l’Amour et la Justice délimitent la Croix (voir le chapitre « Amour et Justice sont un »).

 

L’espace de la Création est représenté par l’axe horizontal de la Création, dans sa plus grande amplitude.

 

Le temps, quant à lui, apporte un angle à cet axe horizontal d’espace et crée ainsi un cycle autour de la Croix. Cet angle, dans sa plus grande amplitude (angle droit par rapport à l’horizontal), constitue l’axe vertical du temps.

 

C’est la branche du temps, perpendiculaire à la branche d’espace.

 

L’espace et le temps sont donc reliés symboliquement entre eux comme les deux branches perpendiculaires de la Croix !

 

Or ces deux branches constituent, dans l’absolu spirituel, également un carré.

 

Cela renvoie en effet à l’Amour et à la Justice, dans la relation Amour x Justice = 1 (voir chapitre 2 « Amour et Justice sont un »).

 

Or de ce simple constat, nous pouvons directement en déduire que :

 

La dimension de temps est plus reliée… à la Justice.

 

La dimension d’espace est plus reliée… à l’Amour.

 

 

 

et une nouvelle relation assez surprenante :

 

Espace x Temps = 1

 

 

 

Et de cette dernière Vérité en découlent encore les paroles suivantes :

 

 

 

Le Temps est court… quand l’être humain connaît l’Amour.

 

Le Temps est long… quand il connaît la Justice.

 

 

 

L’Espace est grand… quand l’être humain connaît l’Amour.

 

L’Espace est petit… quand il connaît la Justice.

 

Prenons un seul petit exemple, pour la Justice. Une personne jugée se retrouve en prison : son espace est petit (sa cellule), associé à son temps d’incarcération qui est long (sa condamnation de plusieurs mois, années, voire à vie).

 

Dans leur justice humaine, les êtres humains ont très bien ressenti la Justice divine, avec leur jugement terrestre qui associe un « petit espace » avec un « long temps », signifiant un manque de liberté, mais nous retrouvons aussi cette notion dans les ténèbres de l’au-delà, où des âmes subissent de la même façon la justice divine, prisonnières dans des lieux ténébreux, des fois pour des milliers d’années, si ces âmes ne s’avisent pas entre-temps.

 

Nous pouvons ici énoncer une autre expression de la Vérité, découlant directement de la relation espace x temps = 1 :

 

 

 

Le temps est l’inverse de l’espace.

 

L’espace est l’inverse du temps.

 

 

 

Pour « inverse », nous aurions pu aussi dire « opposé » ou « contraire ».

 

Autrement dit :

 

Plus notre espace est grand et nous allons vite…

 

Plus notre temps est court.

 

 

 

Plus nous sommes immobiles dans l’espace…

 

Plus notre temps est long.

 

 

 

Espace et temps forment un couple uni et ils sont tous deux élastiques : quand le temps s'étire et passe plus lentement, l'espace se contracte... inversement, l'espace qui s’agrandit se transforme ainsi en un temps qui se rétrécit.

 

Prenons encore deux exemples terrestres pour exprimer cela :

 

Un moine s’impose de rester cloitré durant toute sa vie dans un monastère : son espace est de ce fait très réduit, mais son temps devient alors beaucoup plus long, un temps grandement employé à la méditation.

 

A contrario, un homme globe-trotter, vivant à un rythme effréné, prenant continuellement l’avion et parcourant le monde entier, voit son espace s’agrandir en même temps que son temps rétrécir, du fait de la vitesse avec laquelle il s’adonne à ses activités multiples et variées.

 

C’est certainement pour cela qu’Albert Einstein, pour expliquer ses théories aurait dit : « Plus on va vite, plus le temps est court.»

 

Il ne serait toutefois pas possible de sortir de l’équilibre indispensable du rapport :

 

Espace x Temps = 1

 

Il existerait donc tout au long de la vie d’un être humain, une variation infinie du couple « Espace - Temps ». L’être humain exercerait ainsi son libre arbitre sur la proportion de chacune des deux notions, suivant son tempérament, son âge ou tout simplement des circonstances de sa vie.

 

Sans doute la maturité et la progression spirituelles le conduisent-elles petit à petit vers une proportion de plus en plus équilibrée entre espace et temps, jusqu’à l’exacte proportion 1 x 1 = 1.

 

Et cette exacte proportion, c’est :

 

 « Vivre le présent ! »

 

En effet, dans cette relation parfaite et invariable 1 x 1 = 1, il n’existe plus véritablement d’espace et de temps, car l’espace-temps n’existe réellement que sur la variation des deux termes du rapport.

 

Sur Terre, l’être humain agit constamment sur ces deux variables, dans son libre arbitre. Il se soumet ainsi volontairement à l’espace et au temps, voire peut en être prisonnier, du fait de la déformation mentale liée à son intellect… sauf pour une période bien particulière : l’enfance.

 

L’enfant vit en effet pleinement le présent, dans la relation                  1 x 1 = 1.

 

Car il ne se soucie, ni de l’endroit où il se trouve, ni de l’heure qu’il est.

 

L’enfant est toujours dans l’ici et le maintenant.

 

Pour l’adulte par contre, c’est quelque peu différent. Bien souvent, il n’est mentalement pas dans ce qu’il fait au moment où il le fait et à l’endroit où il le fait. L’adulte, dans le jeu de ses pensées, est souvent ailleurs dans le passé ou dans l’avenir, mais rarement dans le présent.

 

De plus, le temps peut lui sembler long ou court, l’espace peut lui sembler grand ou petit, suivant son état animique. Parfois, une minute semble être une heure et inversement. Qui n’a jamais ressenti cela ?

 

Suivant ce constat, nous pouvons dire que sur Terre la notion d’espace-temps est assez personnelle. Il existe autant d'êtres humains que de notions d’espace-temps.

 

Mais ces espace-temps sont terrestres et humains, car en réalité, l’espace-temps absolu est immobile dans la relation 1 x 1 = 1 !

 

 

 

Pour finir le chapitre sur l’espace-temps, nous devons ici aborder une parole singulière d’Abdruschin :

 

 « Je vois tout l’événement devant moi, puisque j’en ai une vue d’ensemble dans son activité complète jusque dans les plus fines ramifications. Je vois tout simultanément dans le savoir, car bien entendu, je suis aussi celui qui l’opère. »

 

« (…) Or, tout cela ne s'accomplit pas successivement, mais simultanément en moi. Sous une forme qui vous est accessible, je vous montre alors les événements - pour vous aussi immenses qu'insaisissables - dans lesquels le passé et l'avenir s'accomplissent dans le présent. C'est là un processus dont l'esprit humain n'est absolument pas capable d'imaginer la nature ! » (Exposé n°10 §41-51 « Les plans spirituels II » – Résonances II du Message du Graal – Abdruschin).

 

Abdruschin/Parsival peut voir simultanément le passé, le présent et le futur.

 

Etant au centre de la Création, il voit en effet dans toutes les directions, comme s’il était au sommet d’une montagne, avec une vue à 360 degrés !

 

Il voit donc simultanément tous les présents, passés, futurs de toutes les Parties cosmiques, ainsi que de tous les anneaux de la Création. Il voit tout dans l’instant !

 

Passé et futur s’accomplissent dans le présent puisque tous se rejoignent en un seul point au centre de la Création !

 

Passé et Futur de la Création se rejoignent dans le présent parce que le temps n’y est pas linéaire …mais cyclique.

 

Sur la Terre, nous avons généralement une vision linéaire du temps. Un passé révolu, un présent actuel et un futur non encore accompli. Or la représentation linéaire du temps est une vision très limitée et à très courte vue.

 

Rappelons par exemple qu’au Moyen Âge, les hommes qui regardaient la ligne d’horizon de l’océan pensaient que la terre était plate. Ils n’avaient pas compris que la Terre parait localement plate, du fait de sa très grande circonférence par rapport à notre environnement proche.

 

C’est la même chose pour le temps. Notre ligne du temps, du point de vue de nos préoccupations humaines, semble plate ou linéaire (hier, aujourd’hui, demain), mais avec une perspective plus large, cette ligne du temps est bien courbe. Et vue dans son ensemble, c’est un cercle !

 

Le temps est cyclique, pour la Création et pour toute chose ou tout être dans la Création. Nous pouvons le comprendre avec la nature. Celle-ci ne fonctionne que dans des cycles : cycles de la reproduction, cycles biologiques, cycles des saisons, cycle des planètes, etc. C’est le temps de la nature où tout se reproduit et se répète.

 

Prenons maintenant l’exemple des saisons. Même s’il existe des petites variations, imprévisibles, d’une année sur l’autre en fonction des aléas météorologiques, nous savons à l’avance que les hirondelles arrivent au printemps… que le raisin est à maturité à l’automne… ou que la neige tombe en hiver. Nous le savons ! Et pourtant, nous ne sommes pas devins. A-t-on prédit l’avenir ? Non. Nous connaissons tout simplement ce cycle des saisons dépendant des conditions climatiques du lieu. La seule chose que nous ne connaissons pas exactement, ce sont ces petites variations ou « vaguelettes » qui existent par rapport au grand cycle des saisons (c’est pour cela qu’il est impossible de prévoir la météo longtemps à l’avance).

 

A l’échelle beaucoup plus grande de la Création, c’est exactement la même chose. Parsival voit le cycle éternel de la Création dans les grandes lignes. Mais il ne s’occupe ou ne se préoccupe pas du petit destin personnel de chaque germe d’esprit, voire du destin particulier d’une planète. Il voit le cycle entier, qui ne doit pas s’arrêter. Il ne s’occupe pas des détails, mais de l’ensemble.

 

Nous devons ici réaffirmer que Jésus a dû venir sur Terre, non pas pour nous sauver personnellement, nous petits êtres humains de cette Terre, mais bien parce qu’il était indispensable, à l’échelle de la Création, que Jésus vienne jusque dans la matière afin de sauver le cycle complet de la Création. Et ce fût la Terre qui fut choisie car c’était la dernière, à ce moment-là, à pouvoir encore le recevoir avant l’abîme (voir chapitre : « Le cycle éternel de la matière II »)

 

Mais la venue de Jésus n’est pas cyclique. Cet acte divin ne se produisit qu’une seule fois. Jamais auparavant cela s’est passé et cela ne se reproduira plus jamais. Car « la main tendue de Jésus » maintient et maintiendra désormais continuellement la Création dans son cycle.

 

A contrario, la venue du Fils de l’Homme est, quant à elle, cyclique. Elle se produit pour chaque Partie cosmique au niveau du tournant cosmique, à la douzième heure.