5. Les Anneaux de la Création I

 

Dans le chapitre précédent, nous avons vu l’importance du nombre √2.

Nous avions notamment remarqué que les douze points entourant la Croix et permettant d’en former ses courbes, se trouvent sur un cercle qui a pour rayon √2.

Ce cercle délimite, avec celui de la Croix de rayon 1, un anneau, représenté en grisé.

La particularité de cet anneau est que son aire est égale à l’aire du disque central de rayon 1, délimité par la Croix.

(Surface de l’anneau : π√22 – π = 2π – π = π et surface du disque central : π. A noter que le disque central est en réalité un anneau particulier).

 

Si nous continuons nos observations, nous remarquons un troisième cercle particulier, de rayon √3 (racine carrée de 3 - √3 1,732…, √32 = 3). Ce cercle passe par l’intersection des petits et grands pétales de la Fleur de Vie :

 

Ce dernier cercle de rayon √3 délimite également un anneau avec le cercle précédent de rayon √2.

Cet anneau a également la même aire que l’anneau précédent, du fait de la particularité des racines carrées.

à partir de ce constat, nous pouvons poursuivre cette progression selon les racines carrées des nombres entiers naturels, en formant les anneaux successifs, s’éloignant de plus en plus du centre.

Nous avons donc successivement :

L’anneau d’épaisseur √4-√3 :

 

 

 

L’anneau d’épaisseur √5-√4 :

 

 

L’anneau d’épaisseur √6-√5 :

 

 

L’anneau d’épaisseur √7-√6 :

 

Il est intéressant de constater que ce dernier anneau ferme parfaitement la figure, ce qui a certainement une signification importante pour la suite de l’étude.

De plus, comme déjà dit, tous ces anneaux ont strictement la même aire. Leur épaisseur diminue, suivant la différence entre les racines carrées des nombres entiers successifs mais comme l’anneau s’agrandit en circonférence en même temps, les aires respectives sont ainsi conservées.

Intéressons-nous donc maintenant à quelques phénomènes observables dans la nature. C’est en effet à partir de la vie que nous pouvons reconnaître les valeurs fondamentales données dans le Message (Exposé n°45 §21 à §24 «Ames déformées» - Résonances I du Message du Graal – Abdruschin).

En optique, il est par exemple possible d’observer une figure d’interférence, représentant une série d'anneaux concentriques, obtenue en plaçant une lentille sur une surface plane. Ces anneaux, alternativement lumineux et sombres, centrés sur le point de contact entre la surface sphérique de la lentille et la surface plane, s’appellent les anneaux de Newton, ce phénomène ayant été découvert par Isaac Newton.

 

Dans son traité sur l’optique (Optique de Newton - livre II), il produisit un schéma représentant ces anneaux

 

Or comme l'avait observé Newton, le rayon des anneaux croît comme la racine carrée des nombres entiers successifs.

Nous obtenons donc une superposition des anneaux de la Croix avec les anneaux lumineux et les anneaux sombres de l’expérience de Newton !

 

Observons maintenant le tronc d’un arbre coupé et ses cernes ou anneaux de croissance (coupe schématique) :

 

Dans les régions où une saison froide provoque chaque année un arrêt de la végétation, les arbres s'accroissent par cernes successifs.

Ces cernes annuels sont dus à la croissance saisonnière du tissu ligneux, plus active au printemps (partie claire du cerne) qu'en automne et hiver (partie sombre). Par ce simple fait, il est donc possible de connaître l’âge d’un arbre en comptant simplement le nombre d’anneaux.

L’épaisseur plus ou moins grande d’un anneau de croissance dépend essentiellement des conditions climatiques existantes lors de sa formation.

Or si nous considérons des conditions climatiques homogènes d’une année sur l’autre, le tissu ligneux sera produit de façon identique chaque année.

En règle générale, plus on s’éloigne du cœur central et plus les anneaux rétrécissent donc en épaisseur.

En effet, à métabolisme égal, l'épaisseur des anneaux va logiquement diminuer en même temps que l'arbre va s’accroître.

Il est ainsi possible de calculer l'aire de chaque cerne, en admettant qu'une section de tronc est un cercle parfait dont le cœur occupe exactement le centre (voir notre schéma précédent).

De là, un calcul élémentaire permet d'évaluer l'épaisseur que devrait avoir chaque anneau si l'accroissement se faisait d'une manière linéaire.

La conclusion de ces calculs est simple :

  • les anneaux auraient la même surface,

  • les épaisseurs des anneaux répondraient à une progression selon les racines carrées des entiers naturels, correspondant aux années successives de croissance de l’arbre !

Si tel est le cas, les arbres montrent alors dans le microcosme ce qui se passe exactement dans le macrocosme, c’est-à-dire pour la Création entière...

C’est l’arbre de vie ! Cet arbre qui peut représenter symboliquement les Lois de l'Univers. Il peut aussi être vu comme le symbole de la Création tant du Macrocosme (l'Univers) que du Microcosme (l'être humain).

 

« La Création tourne autour de la Croix » (Exposé n°25 §8 « Le sexe faible » - Résonances II du Message du Graal – Abdruschin).

Et elle serait donc formée d’anneaux concentriques, de plus en plus grands et fins.

 

Le Message du Graal, à travers notamment les exposés « Les plans spirituels », vient éclairer ces observations et nous permet d’en déduire une représentation de la Création :

« Parsifal est le premier dans toute la Création. C’est de lui seulement qu’a pu naître toute la Création, car Il est une partie de l’Esprit de Dieu Imanuel. » (Exposé n°7 §46 « Les plans spirituels I » - Résonances II du Message du Graal – Abdruschin)

 

« Sans Lui, la Création n’existerait pas, car Il en est l’origine et le point de départ. » (Exposé n°10 §28 « Les plans spirituels II » - Résonances II du Message du Graal – Abdruschin).

Nous pouvons affirmer que, dans la Création, Il est le Roi de tous les rois, le commencement et la fin, l’alpha et l’oméga, le Roi du Saint Graal.

Abdruschin précise encore que « Parsifal est la partie de la Volonté créatrice de Dieu, du Fils de Dieu Imanuel, qui fut placée en dehors de la Sphère Divine afin que la Création puisse se former à partir de son rayonnement. » (Exposé n°12 §29 « Les plans spirituels III » - Résonances II du Message du Graal – Abdruschin).

« De son rayonnement de Lumière naquirent autour de lui d’abord les Créés primordiaux et avec eux également le Château fort du Saint Graal. » (Exposé n°7 §47 « Les plans spirituels I » - Résonances II du Message du Graal – Abdruschin).

« Le premier anneau autour de Parsifal, vers la Création, est composé de quatre Créés primordiaux, qui les premiers ont pu prendre forme à partir des irradiations de Parsifal, en devenant immédiatement conscients. » (Exposé n°13 §41 « Les plans spirituels IV » - Résonances II du Message du Graal – Abdruschin).

Il est ici très intéressant de constater qu’Abdruschin emploie le mot « anneau » pour décrire les différents degrés de la Création (Anneau = Ring, Cercle = Kreis en allemand). Or dans différentes traductions en langue française, c’est le mot « cercle » qui a été employé. Cela n’apporte évidemment pas la même image, surtout si nous considérons maintenant nos nouvelles observations sur les anneaux autour de la Croix.

De plus, Abdruschin utilise fréquemment dans son Message le mot « plan » pour définir les différents degrés de la Création. Abdruschin, dans ses descriptions, et dans le but d’en faciliter la compréhension, se plaça en effet souvent selon notre point de vue terrestre et partiel. Bien que l’utilisation du mot « plan » soit donc juste, car un petit arc d’anneau peut être effectivement considéré comme un plan ; pour avoir la vue d’ensemble de la Création, il est toutefois capital de la représenter en anneaux.

 

 

Revenons donc au premier anneau de la Création primordiale, qui est composé des quatre premiers Créés primordiaux : Od-shi-mat-no-ke, Leilak, le Lion et Mercure.

Les quatre Créés primordiaux sont sur le premier anneau, que nous nommerons anneau n°1. Ils sont plus précisément sur le cercle, de rayon 1 qui partage l’anneau en deux surfaces égales. Sur la base de nos premières observations, nous pouvons le représenter selon les schémas suivants.

 

Sur l’expérience de Newton, cela correspond au premier anneau lumineux avec le cercle central de rayon 1 et les deux cercles en pointillé délimitant l’anneau vers l’intérieur et vers l’extérieur.

 

Abdruschin précise que « les quatre Créés primordiaux du premier anneau sont les plus puissants de tous. Ils sont capables de supporter une plus grande pression de la Lumière que les autres, sans devoir perdre conscience. » (Exposé n°13 §43 « Les plans spirituels IV » - Résonances II du Message du Graal – Abdruschin).

« Autour de Parsifal se trouvent plusieurs anneaux de Créés primordiaux. Mais tous, même le premier anneau, sont à une grande distance de Parsifal et de son trône, distance qu’ils ne peuvent franchir à cause de la pression. » (Exposé n°13 §42 « Les plans spirituels IV » - Résonances II du Message du Graal – Abdruschin)

Cette distance, à l’échelle de la Création entière, est inimaginable, pour nous les humains. En effet, déjà la taille de notre univers visible, de matière grossière, dépasse notre entendement avec ses 15 milliards d’années-lumière selon les scientifiques. Or sur le schéma de la Création que nous commençons à explorer, notre Partie cosmique n’est certainement qu’un tout petit point se trouvant sur un anneau très éloigné du centre de la Création.

À l’échelle de notre schéma, les premiers Créés-Primordiaux sont donc déjà à une distance incommensurable de Parsifal, distance qui dépasse toutes les échelles de distance que notre entendement pourrait concevoir.

De plus, nous devons également comprendre que les Créés primordiaux sont gigantesques, par rapport à nous. « Ils sont d’une grandeur tout à fait invraisemblable pour la conception humaine. » (Exposé n°15 §22 « Les plans spirituels V » - Résonances II du Message du Graal – Abdruschin)

Selon notre entendement, nous pourrions également penser que plus nous nous éloignons du centre de la Création et plus les distances entre les différentes couches ou anneaux de la Création sont grandes. Cela est faux. En réalité, le rapport des distances entre les différentes couches successives est immense au centre de la Création. Par contre, sur l’extérieur de la Création le rapport devient beaucoup plus petit. Cela vient de la différence des racines carrées entre elles et du fait que les « écarts » de genre et de chaleur sont beaucoup plus importants au centre de la Création et se réduisent au fur et à mesure du refroidissement dans la descente vers la matière. Nous y reviendrons ultérieurement.

Nous pouvons faire ici une analogie avec les couches concentriques qui constituent l’intérieur de la Terre. Le noyau central de la Terre est immense par rapport à l’écorce terrestre, qui ne fait que 0.5% d’épaisseur par rapport à son rayon. Or si nous poursuivons encore plus loin notre raisonnement, nous pouvons dire que seuls les vingt derniers centimètres de terre nourricière permettent véritablement à la vie de s’épanouir. Nous, les humains, sommes complètement dépendants pour notre propre survie de ces quelques vingt petits centimètres, qui ne correspondent plus qu’à 0,000003% du rayon de la Terre. C’est infime. Par analogie, il nous faut donc imaginer qu’Éphèse, la Partie cosmique qui nous a accueillis, doit se situer sur un anneau de vie dans la matière grossière, qui, à l’échelle de la Création, est extrêmement mince et éloigné du centre immense de la Création.

 

Revenons au premier anneau.

« Les quatre Créés primordiaux sont les colonnes principales de la construction de la Création et c’est à partir d’eux que tout descend ou va à des distances plus éloignées. » (Exposé n°15 §37 « Les plans spirituels V » - Résonances II du Message du Graal – Abdruschin)

Il est encore intéressant de s’arrêter ici sur les notions de descente ou d’éloignement.

Bien souvent, comme nous l’avons déjà abordé, nous nous représentons de façon imagée Parsifal et la Création primordiale en haut et nous, dans la matière, en bas. Cette image est juste en soi et est souvent donnée dans le Message, car elle nous est nécessairement utile, nous permettant de nous situer et comprendre ce qui nous entoure. Cependant, elle devient partielle pour une visualisation globale de la Création.

En réalité, si Abdruschin apporte une précision complémentaire en indiquant que tout va à des distances plus éloignées, cela signifie que tout se meut autour de Parsifal dans toutes les directions. C’est seulement suivant notre point de vue partiel, que cela va de haut en bas, mais non si nous pouvions nous placer selon le point de vue de Parsifal où tout se meut autour de lui, de plus en plus loin.

 

« À la suite des quatre premiers Créés primordiaux se trouve un grand nombre de Chevaliers. » (Exposé n°15 §49 « Les plans spirituels V » - Résonances II du Message du Graal – Abdruschin)

Nous pouvons penser que les quatre premiers Créés, Chevaliers du Saint Graal, sont suivis par huit autres Chevaliers du Saint Graal. Le premier anneau de la Création primordiale serait ainsi composé de douze grands Chevaliers, ou Créés primordiaux, qui entourent Parsifal.

Abdruschin nous indique qu’une salle à colonnes s’est ainsi dressée autour de Parsifal par le vouloir le plus fidèle, le plus pur de tous les Créés-Primordiaux, ainsi que par leur Amour pour la Lumière (Exposé n°12 §47 « Les plans spirituels III » - Résonances II du Message du Graal – Abdruschin).

Les douze Chevaliers du Saint Graal constituent ainsi les colonnes de la Salle autour de Parsifal.

Ils se situent sur les pointes de la Croix, dans sa triple manifestation.

L’anneau des Chevaliers du Saint Graal protège ainsi la Salle aux colonnes et le Château fort du Graal !